La décarbonation représente un défi colossal pour les enseignes de grande distribution. Bonne nouvelle pour elles, certains fournisseurs et producteurs français mettent tout en œuvre pour minimiser leur impact carbone. Ils améliorent ainsi, par ricochet, celui des enseignes qui vendent leurs produits. Le point sur les enjeux de décarbonation de la grande distribution.
La grande distribution, acteur de poids
Près de 70 % des achats alimentaires des Français sont effectués dans les enseignes de grande distribution. Supermarchés et hypermarchés représentent à ce titre un maillon essentiel de l’offre alimentaire. Et aussi un important levier de réduction des gaz à effets de serre du secteur agro-alimentaire, pour atteindre les objectifs de la Stratégie nationale bas carbone.
Les objectifs de la Stratégie nationale bas carbone
La Stratégie nationale bas carbone (SNBC) est la feuille de route de la France pour lutter contre le changement climatique. Selon le ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, la SNBC « donne des orientations pour mettre en œuvre, dans tous les secteurs d’activité, la transition vers une économie bas-carbone, circulaire et durable. Elle définit une trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) jusqu’à 2050 et fixe des objectifs à court-moyen termes : les budgets carbone. Elle a deux ambitions : atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 et réduire l’empreinte carbone de la consommation des Français. »
Différents types d’émissions de GES
La SNBC a également institué une classification des émissions de gaz à effet de serre : elles sont répertoriées en plusieurs types de « scopes » (pour périmètres, en anglais, voir ci-dessus le schéma produit par l’Ademe) qui représentent différents types d’émissions. Pour simplifier, disons que les émissions directes liées aux équipements et installations de l’entreprise sont rassemblées dans le scope 1 ; les émissions indirectes, liées à la consommation d’électricité, de chaleur et de froid des sites de l’entreprise forment le scope 2.
Scope 3 : le noeud du problème
Quant au scope 3, si on le rapporte à la grande distribution, il correspondent aux produits vendus par les enseignes. Plus précisément, il s’agit des émissions liées aux produits et services achetés par les enseignes ou par l’utilisation finale des produits par les consommateurs… Autant dire que ce scope 3 représente l’essentiel du bilan carbone des supermarchés et hypermarchés. C’est par lui que passera la décarbonation de la grande distribution.
Quelles solutions de décarbonation pour la grande distribution ?
Réduire ce type d’émissions implique de résoudre une équation très complexe pour des points de vente qui composent avec des milliers de références… Mais une équation complexe n’est pas pour autant insoluble ! Et les enseignes peuvent considérablement améliorer leur bilan carbone par le référencement de fournisseurs et producteurs français engagés dans une démarche éco-responsable.
Chez Myrtille de Sologne, nous pilotons notre activité en tenant compte des limites planétaires : nous surveillons nos émissions de gaz à effet de serre, nous veillons à l’intégrité de la biodiversité, nous n’utilisons pas de produits phytosanitaires de synthèse sur nos cultures, nous préservons la ressource en eau…
Ces limites planétaires nous servent de boussole pour développer un modèle agricole respectueux de l’environnement.
Le référencement, clé de la décarbonation
Voici quelques-une des solutions mises en œuvre chez Myrtille de Sologne qui peuvent avoir un impact non négligeable pour les enseignes de grande distribution visant la décarbonation de leur activité.
Comment Myrtille de Sologne limite ses émissions de GES :
Pas de recours aux intrants phytosanitaires de synthèse sur nos cultures : fruits ZRP (analyses effectuées sur près de 700 molécules).
Circuits courts et transports optimisés : nous commercialisons en circuits courts et nos myrtilles sont produites en Centre-Val de Loire, à proximité d’un carrefour autoroutier européen et des centres logistiques d’Orléans.
Economies d’énergie : pour optimiser l’utilisation d’énergie, nous avons recours à la fertirrigation. Elle nous permet de limiter nos apports en amendements organiques (seulement un apport annuel).
Pas de gaspillage alimentaire : nous menons une stratégie de recherche et développement pour valoriser en produits dérivés les fruits qui ne sont pas vendus en snacking.
Packagings éco-responsables : nos barquettes et colis sont conformes à la loi Agec (loi anti-gaspillage pour une économie circulaire). Les barquettes sont en carton et cellulose, 100 % recyclable et compostable. Les colis de vrac en carton 100 % recyclable.
Comment Myrtille de Sologne favorise la séquestration du CO2 :
Nos méthodes de culture visent la régénération des sols. En augmentant leur taux de matière organique nous améliorons mécaniquement leur capacité naturelle à stocker le CO2. L’enherbement entre les rangs de myrtilliers va dans le même sens et favorise le stockagedu carbone dans le sol.
La santé des hommes, celle de l’environnement et de tous les écosystèmes vivants ne font qu’une. Préservons cette santé unique pour nous préserver.
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